Le compost et le tri des déchets de façon organique demeurent actuellement en vogue. Appelée vermicompostage ou lombricompostage, la technique se montre par la digestion des éléments par les vers qui les transforment ensuite en engrais de haute qualité. Elle se réalise grâce à la présence de l’eau, de la terre, de la bonne température et des bactéries dans le lieu où les lombrics se situent. Ces derniers nécessitent donc un bon emplacement et des conditions précises pour effectuer efficacement leur rôle. C’est pour cela que le lombricomposteur devient incontournable.
Composition et fonctionnement d’un lombricomposteur
Pour prendre en charge de tout sur le lombricompostage, un lombricomposteur est un bac sur pieds composé de plusieurs étages ayant chacun leur particularité. Ceux-ci se montrent généralement au nombre de quatre, ont la même dimension et se révèlent très opaques pour bien conserver les éléments dans l’obscurité la plus totale. Les fonds de chaque bac sont toutefois troués pour permettre aux lombrics de passer de l’un à l’autre. En outre, les plateaux sont installés les uns sur les autres pour faire aisément une rotation lorsqu’on a besoin de les vider ou les nettoyer.
En détails, les étages constituant un lombricomposteur sont les suivants :
- Le quatrième étage : muni d’un couvercle sur le dessus, il demeure le compartiment où on dépose déchets organiques et ménagers ;
- Le troisième étage : il correspond à l’étage où se situent les déchets en phase de décomposition pour se transformer progressivement en lombricompost ;
- Le deuxième étage : il contient les déchets mûrs, ce qu’on appelle compost ou plus précisément lombricompost ;
- Le fond ou le rez-de-dechaussée : ce dernier plateau reçoit le jus de lombricompost qui est également nommé « thé de vers » ou « lombrithé » et riche en nutriments. Cet engrais liquide se prélève facilement à l’aide d’un robinet qui équipe le bas de la boîte.
En outre, le lombricomposteur est conçu pour une utilisation en intérieur, avec sa taille non encombrante et son non émission de bruit ni d’odeur.
Facteurs impactant l’efficacité d’un lombricomposteur
Le lombricomposteur est un véritable écosystème en soi, dont l’équilibre est déterminé par des règles qu’il faut respecter:
- La lumière : l’obscurité totale à l’intérieur du récipient est indispensable pour que les vers sont calmés et se sentent en sécurité
- La température : la plage de température idéale pour que les lombrics travaillent efficacement est de 15 à 25°C. Les animaux ne survivent pas en dessous de 0°C et au-dessus de 35°C. Par ailleurs, ils souffrent du froid en dessous de 5°C et de la chaleur au-dessus de 30°C ;
- L’aération : un lombricomposteur nécessite d’être bien oxygéné pour qu’il ne dégage aucun odeur et pour que les vers sont en bon état ;
- Humidité : un certain taux d’humidité est nécessaire pour la production du lombrithé de qualité. Cette dernière se considère même comme un indicateur de bon fonctionnement d’un lombricomposteur.
Déchets à mettre dans un lombricomposteur
Les déchets contenant des produits chimiques ou des pesticides sont fortement nocifs pour les vers et ne permettent pas l’obtention d’ engrais de qualité. Il est donc vivement conseillé de ne mettre dans un lombricomposteur que des aliments issus de l’agriculture biologique. Il est aussi important de préciser que la quantité des éléments à insérer dans le récipient doit correspondre au nombre des lombrics pour ne pas les fatiguer.